La « SALSA » ses origines africaines

Nous devrions dire non pas « SALSA » mais « CASINO » ou « SON ».

A Cuba personne ne prononce le mot « SALSA ».

Pour comprendre l’histoire de cette « sauce » il nous faut remonter dans le temps.

Le « Kongo » ou « Congo » est une ethnie de l’ancien royaume du Congo (pays) et du bassin du fleure du même nom.

L’ethnie « Carabali » vient de la côte de Calabar, du sud du Nigéria qui est le point de départ des esclaves à la fin du XVIIIème siècle et dans la première moitié du XIXème.

Les noirs issus des côtes nigériennes ont été déplacés en Amérique comme esclaves. Ils ont apporté leur culture donnant ainsi au folklore cubain une caractère nouveau. Les premiers qui débarquèrent à Cuba étaient les « Abakwa », « Congos », « Arara » et bien sûr les « Yorubas » avec les chants et rythmes de leur terre d’origine.

Il s’en suit un processus de « créolisation » au XVIème siècle qui a généré l’apparition de nouveaux instruments de musique propres à l’univers caraïbéen.

Cette « sauce » d’influences andalouses, françaises, africaines, new-yorkaises, portoricaines, a pour fond l’invention rythmique du noir…!

Les prémices de la Salsa, le « SON »

Ses origines

Le Son est un genre musical cubain apparu entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.
Dérivé du Changui que Nené Manfugas a introduit à Guantánamo puis en 1882 au carnaval de Santiago de Cuba, joué à ses débuts par un trio de musiciens.
Au début les instrument de base sont : un Tres (guitare à 3 cordes) un bongo et la marimba (basse).
Le «Son cubain» est fondé sur un rythme à quatre temps.

En 1909, le service militaire devenu obligatoire, des militaires de Santiago de Cuba se rendront à La Havane et y apporteront le Son ; le tempo s’accélèrera, et le nombre de musiciens passera à six : Sexteto Boloña, Sexteto Occidental ; le Cuarteto Oriental qui deviendra le Sexteto Habanero.

Vers 1950, Beny Moré fait évoluer le Son avec d’autres rythmes cubains.

Carlos Puebla, à l’encontre de la tendance à en accélérer le rythme dans les années 40 et 50, puise dans la tradition du Son.
A Cuba, le Son ne cesse d’évoluer sans jamais renier ses racines, au gré des influences musicales et technologiques qui pénètrent dans le pays. Le chachacha, le mambo, le songo ou la timba sont en ce sens des descendants directs du Son.


À partir de la deuxième moitié des années soixante, le Son va constituer la base de ce qu’on nommera, d’abord à New York, la SALSA, synthèse et évolution de plusieurs rythmes cubains et portoricains.

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